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Das Solar bâtit une usine photovoltaïque stratégique en France

Das Solar bâtit une usine photovoltaïque stratégique en France

Dans l’Est de la France, un souffle nouveau se lève sur la vallée industrielle. Le géant chinois Das Solar vient d’annoncer la création de sa première usine européenne à Mandeure, dans le Doubs. Une installation photovoltaïque d’envergure qui ne promet pas seulement des panneaux solaires, mais un véritable changement de paradigme pour l’industrie solaire européenne.

Une reconversion industrielle stratégique

Ce site, une ancienne usine automobile de Faurecia, sera transformé en une gigafactory solaire de 10 hectares, dotée d’une capacité de production de 3 GW par an. Ce volume colossal positionne Das Solar parmi les premiers producteurs de modules solaires en Europe. L’investissement s’élève à 109 millions d’euros, avec une mise en service prévue pour juin 2025.

La localisation n’a rien d’ hasard. La proximité des infrastructures, l’appui des collectivités locales et la main-d’œuvre disponible ont convaincu le fabricant chinois de franchir la Méditerranée pour s’enraciner dans le cœur industriel français.

Une réponse aux enjeux européens de souveraineté énergétique

Le choix de Das Solar s’inscrit dans une dynamique plus large. Face à la dépendance historique envers les composants chinois dans la chaîne de valeur solaire, l’Europe cherche à relocaliser sa production. Cette usine photovoltaïque française devient alors un symbole de rééquilibrage industriel, mais aussi de collaboration technologique.

Selon Yong Liu, président de Das Solar :

« Il n’est plus viable de produire uniquement en Chine. La France offre un  écosystème réactif et stable. »

Emploi local et ambitions globales

Dès la première phase, l’usine devrait générer jusqu’à 450 emplois directs, avec un objectif à long terme de 2 000 à 2 500 emplois à mesure que la chaîne de valeur se complète (cellules, wafers, recyclage, etc.).

Das Solar envisage un écosystème circulaire, avec des collaborations prévues avec Suez pour le recyclage, ou encore avec des instituts de recherche nationaux spécialisés dans le photovoltaïque.

Une usine à la pointe de l’innovation durable

Le site produira des modules à technologie N-TOPCon, affichant un rendement supérieur à 27 %. Il bénéficiera d’une automatisation avancée, de l’intégration de systèmes de récupération d’eau, et sera alimenté en partie par ses propres panneaux solaires installés sur les toitures.

Objectif : minimiser l’empreinte carbone et faire de cette usine un modèle de production solaire bas carbone à l’échelle européenne.

Au-delà de la production, un message géopolitique

Cette initiative dépasse la simple logique économique. Elle envoie un signal fort aux autres acteurs du marché : la France est de nouveau capable d’accueillir des industries stratégiques, tournées vers la transition énergétique.

Elle marque aussi une évolution des relations euro-chinoises dans un secteur autrefois ultra-compétitif. Ici, il n’est plus question de concurrence frontale, mais d’implantation stratégique et de transfert de savoir-faire.

Un pari gagnant pour l’industrie solaire française ?

L’arrivée de Das Solar dans le Doubs pourrait bien être le début d’un renouveau industriel solaire français. À condition que la montée en puissance soit accompagnée par des politiques publiques cohérentes et un soutien à l’innovation locale.

Avec ses promesses de création d’emplois, de relance industrielle et de transition énergétique, cette usine photovoltaïque France représente bien plus qu’une ligne d’assemblage : elle est le symbole d’une nouvelle ère solaire européenne.

source: revolution-energetique.com

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